Pourquoi Jésus accepte-t-il volontairement de passer par le chemin de la croix ?

Le mystère de la croix (31-34)

Avec calme et précision, Jésus-Christ décrit une fois encore les événements qui marqueront ses souffrances, sa mort et sa résurrection. Focalisés sur un salut plus politico-social que spirituel (cf. Ac 1. 6), les disciples ne saisissent pas tout de suite le sens de cette annonce (34, cf. Jn 12. 16) qui prédit, conformément aux prophéties, l’inauguration de l’Alliance Nouvelle par laquelle Dieu réconcilie l’humanité déchue avec lui. Hier comme aujourd’hui, le message de la croix suscite incompréhension et rejet. Mais pour ceux à qui Dieu fait la grâce de la révélation et de l’illumination, il constitue la puissance pour un salut et une restauration parfaits (cf. 1 Cor 1. 18 ; 2 Cor 4. 3-6).

« Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! » (35-43)

Jésus-Christ a déjà payé le prix de la rédemption par le don de sa vie. Mais pour accueillir en soi la grâce de Dieu, il faut prendre conscience de sa misère et de sa cécité spirituelle, confesser de sa bouche le Messie, et désirer avec foi et détermination de passer de l’obscurité à la lumière. C’est le chemin qu’emprunte l’aveugle de Jéricho (38-41), bravant tous les obstacles, pour passer de son statut méprisable de mendiant et d’aveugle à celui de disciple de Jésus-Christ. Aujourd’hui encore, Jésus-Christ est disponible pour délivrer et sauver ceux qui crient à lui, et remplir leur bouche d’une joie contagieuse (43).